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 Sous les serres de Gaza libérée

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RACHTOK
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RACHTOK


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Sous les serres de Gaza libérée Empty
MessageSujet: Sous les serres de Gaza libérée   Sous les serres de Gaza libérée EmptyLun 26 Déc à 21:41

L'or vert fleurit à nouveau dans les colonies évacuées de la bande de Gaza. Gardés de près par des soldats palestiniens armés, les tomates-cerises et les piments doux sont soigneusement alignés dans les serres abandonnées par les colons israéliens, et réhabilités par une entreprise palestinienne. La première récolte est prête. Mais il est probable qu'elle sera «jetée à la mer» et, avec elle, l'espoir d'une reprise économique à Gaza, après le retrait israélien de ce territoire. Car le point de passage de Karni, entre Gaza et Israël, pour l'exportation des marchandises, reste fermé et les contacts pour la réouverture sont gelés.
«Les colons n'auraient pas fait mieux», affirme Safouat avec un grand sourire, en caressant les plans de tomates-cerises. Employé dans les serres de Netzarim par les colons juifs, jusqu'en 2002, cet ouvrier agricole palestinien sait de quoi il parle. Pendant deux mois, il a travaillé jour et nuit pour remettre les serres en état de fonctionner. Lorsque les colons sont partis, après trente-huit ans d'occupation, ils ont emporté avec eux les systèmes de climatisation et d'irrigation des serres. Après le départ des soldats israéliens, des dizaines de milliers de Palestiniens ont fouillé les décombres des colonies évacuées et détruites, à la recherche de tout ce qui pouvait être revendu. Ils ont arraché les moustiquaires, les bâches en plastique, les câbles électriques. Au-delà du pillage, ils ont aussi détruit de façon systématique tout ce qui pouvait être associé à Israël.


Rachetées à prix d'or sur des fonds privés en vertu d'un accord entre l'envoyé spécial du quartette de négociateurs (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU) au Proche-Orient, James Wolfensohn, et une ONG israélienne, pour être cédées à l'Autorité palestinienne, la plupart des serres avaient été sérieusement endommagées et devaient être totalement réhabilitées. Seules 40% d'entre elles étaient encore utilisables, selon les estimations de la Compagnie de développement économique de Palestine (PED), qui gère les serres.

Sur les 4 000 personnes employées dans les serres de la PED, 3 000 travaillaient auparavant pour les colons. «Le savoir-faire qu'ils ont acquis avec les colons nous était indispensable, explique Youssef Abou Sultan. Mais les ouvriers ont dû s'adapter. Nous n'avons pas encore les moyens de racheter les ordinateurs, emportés par les colons, qui programmaient l'arrosage automatique et la température. En attendant, tout cela est géré manuellement.»

Après avoir travaillé pendant plus de dix ans pour les colons, Safouat a été remercié du jour au lendemain en 2002, comme tous les ouvriers palestiniens de Netzarim, à la suite d'une attaque palestinienne contre la colonie. «Nous n'étions pas des collabos, mais nous étions contre ces attaques, qui nous ont coûté nos emplois», confie-t-il. Safouat jure que cela ne fait aucune différence pour lui de travailler pour des propriétaires arabes ou juifs. Lorsqu'on lui montre le drapeau palestinien, qui flotte sur les serres, il avoue néanmoins être fier de cultiver sa propre terre. «L'autre différence, c'est qu'on ne soupçonne plus d'être des terroristes et que les patrons écoutent notre avis», ajoute-t-il.


Aterme, l'entreprise espère créer 5 000 à 6 000 emplois, ce qui ferait vivre quelque 130 000 personnes : un petit miracle économique pour la bande de Gaza, où un 1 300 000 Palestiniens s'entassent dans une pauvreté extrême. La PED s'est concentrée sur une agriculture à haute valeur ajoutée, afin de ne pas concurrencer les entreprises existantes. La totalité de la production est ainsi destinée à l'exportation, en Europe, aux Etats-Unis et en Israël. L'ensemble de la première récolte est déjà vendu.


Mais, malgré l'accord israélo-palestinien arraché récemment grâce à l'intervention de Condoleeza Rice, les camions passent toujours au compte-gouttes à Karni, le seul point de passage entre la bande de Gaza et Israël pour les marchandises. L'accord prévoit un débit de 150 camions par jour, mais actuellement 30 camions au maximum parviennent à sortir quotidiennement de la bande de Gaza, selon les chiffres de la Banque mondiale. «Pour être compétitifs, nos produits doivent être dans les rayons le lendemain de la récolte, raconte Youssef Abou Sultan. S'ils restent bloqués 24 heures à Karni, nos produits sont fichus et nous perdons nos clients. Le jour de la récolte, nos camions iront à Karni. Si les Israéliens ne respectent pas l'accord, nous irons jeter toutes les marchandises bloquées à la mer.»


Nigel Roberts, l'envoyé spécial de la Banque mondiale au Proche-Orient, estime que l'avenir économique de la bande de Gaza et, par conséquent, le succès du retrait israélien sont en jeu. «Non seulement, le fonctionnement, à un rythme normal, de Karni est indispensable pour le succès du projet des serres, qui va provoquer un boost économique à Gaza, juge-t-il, mais, au-delà, l'enjeu pour les Palestiniens est d'imposer dès aujourd'hui un système d'exportation ordonné et fiable. Il s'agit aussi de montrer qu'Israéliens, Palestiniens et la communauté internationale sont capables de tomber d'accord autour d'un projet et de le faire fonctionner.»


Les contacts, pour appliquer l'accord sur la réouverture de Karni, ont été gelés à la suite d'un attentat suicide à Netanya, revendiqué par le Djihad islamique, qui a tué cinq Israéliens début décembre. L'accord prévoyait que Karni resterait ouvert dans tous les cas, indépendamment de la situation sécuritaire en Cisjordanie ou à Gaza, à moins que le terminal ne soit menacé directement. Il s'agissait de mettre ainsi un terme à la politique israélienne de bouclage systématique, perçue comme une punition collective par les Palestiniens... Israël a entrouvert, fin novembre, une porte sur le monde pour les Gaziotes en acceptant l'ouverture de la frontière de la bande de Gaza avec l'Egypte. Ils attendent maintenant de voir si le retrait israélien de Gaza atténuera la misère économique dans laquelle les a plongés l'intifada.

Cf www.lefigaro.fr


Dernière édition par le Mar 27 Déc à 0:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sous les serres de Gaza libérée   Sous les serres de Gaza libérée EmptyMar 27 Déc à 0:02

excellent article
merci de mettre la source aplause
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Sous les serres de Gaza libérée
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