Sarkozy mange à tous les rateliers. Après la politique répressive à droite, voici venu le temps de l’ouverture à gauche. Alors qu’il doit présenter la loi antiterroriste, le président de l’UMP s’est déclaré, dans un entretien au Monde, favorable au vote des étrangers aux élections locales : “À titre personnel, je considère qu’il ne serait pas anormal qu’un étranger en situation régulière, qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France, puisse voter aux élections municipales”. Après avoir rassuré sa base électorale à droite, du “nettoyage au Kärcher” des quartiers difficiles à l’expulsion des squats, il vole la vedette à une gauche perplexe, qui a fait de cette question un leitmotiv depuis le programme de Mitterand en 1981. Le ministre de l’Intérieur tient à soigner sa gauche. En espérant que les électeurs s’en souviennent en 2007…