Ahmadinejad,
le président iranien (AFP)
Depuis le retrait de Gaza, considéré par la communauté internationale comme un cadeau aux Palestiniens, c’est la première attaque d’envergure contre Israël. Elle est signée par l’Iran. Son président ultraconservateur Ahmadinejad a appelé, mercredi, dans une conférence, à ce que l’état hébreu soit “rayé de la carte”. Il enfonçait le clou : “La nation musulmane ne permettra pas à son ennemi historique de vivre en son coeur même”.
Tollé immédiat dans la communauté internationale. Paris et Berlin ont réagi contre “ces mots intolérables”. Washington a accusé l’Iran d’armer les mouvements radicaux anti-israéliens et veut traîner le pays devant le conseil de sécurité de l’ONU. En pleine tension sur le dossier nucléaire, cette phrase renforce la crainte américaine de voir l'Iran se doter de la bombe atomique, derrière l’alibi du programme civil.
Il était très rare qu’un dirigeant iranien prône publiquement la destruction d’Israël, même si celle-ci fait partie de la propagande du régime. Depuis qu’Ahmadinejad a succédé au réformiste Khatami en août dernier, on assiste à un net durcissement du pays. Cette semaine encore, l’Iran a interdit les films étrangers qui “font la propagande des idées laïques, féministes” et pro-américaines.
Ces mots jettent de l’huile sur le feu et freinent les négociations israélo-palestiniennes. Tel Aviv n’a pas manqué de faire le lien entre l’attaque verbale de Téhéran et l’attentat-suicide ayant mené mercredi à la mort de 5 Israéliens à Hadera. à quoi rime la menace iranienne ?